Changer de peau (éxuviation)
- mathilde jouannet
- 27 oct.
- 2 min de lecture
J'ai appris un mot aujourd'hui.
Exuviation: Le fait de rejeter l'ancienne peau lors de la mue.
Comment j'identifie que je vis une transformation profonde ?
Quand quelque chose de plus grand que moi veut s'exprimer: la situation devient inconfortable.
Certains signes me permettent alors d'identifier qu'un profond changement est en cours. Ces signes sont un mélange d'émotions en apparences contradictoires.
Tristesse.
Tristesse de quitter ce qu'on connait, les habitudes, les chemins. Le plus souvent une tristesse sans savoir pourquoi. Tristesse de se sentir en exil dans son quotidien, par moment étranger à soi même. Un vide. Un deuil sans objet.
Colère.
La colère vient d'un sentiment d'enfermement. Quelque chose de plus grand que d'habitude veut s'exprimer dans un espace aux dimensions fixes, alors tout devient serré, limitant, contraignant. Les personnes qui m'entourent, habitudes, travail, visages familiers. Tout ce qu'on serait triste de quitter est exactement ce qui va me mettre également en colère.
Pourtant l'entourage n'a fait que prendre la place autour de moi. Mais mon espace est désormais trop étroit, alors j'ai envie de jouer des coudes.. Tout heurte et quelque chose monte en moi comme une envie de forcer le passage.
Inspiration
J'ai une idée, une image, une sensation d'autre chose. Comme la nostalgie d'un futur. Ca n'a pas forcement de forme mais je sens que quelque part, il existe un instant dans le temps où je me sens mieux, où 'ça' respire, où tout est fluide et apaisé, vaste et rayonnant. Et la sensation de ce moment futur me donne de l'élan pour traverser cette pèriode compliquée. Comme un appel.
Absence de peur
Un frisson me traverse. Je n'ai pas peur, mais l'inconnu qui se profile devant moi fait monter le trac. Celui ci ne me bloque pas, il a le mérite de mettre tous mes sens en alerte pour accompagner le changement.
Que faut il faire ?
Rien. Regarder, et laisser faire. Ne pas obstruer. Si je freine, je ne fais que retarder.
Ca peut être un plongeon, une chute, un toboggan, une déchirure, une traversée. Je m'abandonne au processus comme si je déroulais un évènement qui existe déjà dans l'avenir. Un OUI qui m'emmène là où le changement a déjà eu lieu.
A un moment viendra l'apaisement. Alors je pourrais regarder en arrière et, sans émotion, me dire que j'ai changé. Finalement ce n'était pas si compliqué. Les émotions avaient l'air d'un mur infranchissable dressé devant moi... Mais elles n'étaient que la contrepartie du processus de mutation. Rien de grave, juste une vague








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