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Feu sacré Feu vulgaire

Feu sacré Feu vulgaire.

Au centre de nous il y a une flamme, mais au cours des années, l'éducation, les croyances, les 'il faut' ont goudronné cette flamme. Elle a fini par devenir plus fragile, et les parois qui permettaient de la voir et de la diffuser se sont opacifiés. Les émotions cristallisées ont fixé dans sa circulation, l'enfermant peu à peu. Alors quand on parle de retrouver le centre, il s'agit d'entrer dans cet espace intérieur, contacter ce feu et le libérer. Lui donner de l'air, de l'espace, le nourrir d'esprit, et rétablir sa circulation dans le corps, puis dans notre vie pour liberer notre être profond de cette sclérose interne. Le centre est le lieu qui vous met en mouvement autant qu'il vous inspire. Il est simple à appréhender : à la croisée des chemins, au centre du monde entre vous et ce qui vous entoure, mais aussi au centre des strates qui vous constituent. Et c'est la que, même si c'est simple, ça devient compliqué. Parce qu'autour de ce feu, il y a tellement de strates engluées. Physiquement, émotionnellement, intelligemment, et plus encore. Imaginons. Un évènement va provoquer une vibration va venir heurter votre être dans toutes ses strates horizontales et verticales, jusqu'à atteindre le feu, s'il l'atteint. L'animer, le fragiliser, l'affaiblir. Comment allez vous accueillir la vibration de l'évènement? En subissant l'impact; remplis de vos mémoires, de vos morales, de vos souvenirs, de l'image que vous avez du bien et du mal, de la justice, de la vérité, toutes ces strates qui vous composent par les mémoires et qui vous empêchent de rentrer dans la vibration présente sans préméditation. Si l'impact est trop fort, et vous êtes trop figé, le feu va s'étendre et enflammer, agiter, briser ou calciner. Si cette agitation contamine sans s'évacuer, Dans l'intelligence c'est la rumination, le stress mental, la charge, dans l'émotion c'est l'agitation, la colère, ou la peur, Dans le corps c'est l'inflammation. Si l'impact provoque l'épaississement et la contraction des strates au lieu de les traverser (position de fermeture, de défense, d'opacification par rapport au réel) le feu s'amenuise et ne respire plus : c'est la tristesse, la dépression, le repli, les scories dans le corps, les fixations, dans la vie : la sidération. Plus les strates intérieures respirent, plus la vibration vous traverse sans faire de dégât. Pourquoi quand on commence à contacter ce Feu, on ressent d'abord un surplus d'émotions , d'inflammation ? Dans nos corps il y a des blocages qui empêchent sa libre circulation : respiration bloquée, bassin, gorge nouée etc . Dans notre âme il y a des émotions, des rancoeurs, des mémoires qui gênent la libre circulation de ce feu. Dans l'intelligence, il y a des croyances des enseignements imposés, des influences et des errances qui créent des labyrinthes qui affaiblissent la libre circulation de ce feu. Alors le feu devient vulgaire au lieu d'être sacré. C'est grave ? Et bien pas vraiment. Car à partir de ce constat, on comprend l'essence du chemin. Le retour à soi. Le retour au pays intérieur, à cette sensation de foyer, de point de sécurité absolu ou rien ne peut vous atteindre, à ce point de puissance absolue ou vous pouvez tout mais vous n'en avez plus besoin. Pourquoi Feu sacré, 'ça crée' Ce feu lorsqu'il est contacté et maitrisé (je vous renvois aux cartes du tarot qui ne parlent que de cela, et en particulier le dernier article sur la Force), permet d'agir en accord avec l'intégralité des mondes. Ce sont ces moments là ou vous devenez créateurs. Dans le sens, vous faites UN avec la création, vous vous coulez dans son rythme. Au premier aspect cela rappelle le discours énervant du marketing new age, et ses 'demandes à l'univers' . Oui vous êtes créateurs, à condition de vous fondre dans le rythme de la création et si même si ça parait simple, c'est le travail d'une vie, et certainement pas d'un stage de quelques jours. Il est également bien plus probable que si ce moment vous arrive: ce soit vous qui entriez dans le rythme de la création plutôt que la création que se plie à votre bon vouloir. Il est probable que nous soyons descendus dans ce bourbier pour cela. Le monde a cette particularité de nous permettre de faire un chemin que nous ne pourrions faire si nous n'étions que feu dénué de matière. Alors réjouissons nous de ressentir ce Feu vulgaire, cela signifie que nous sommes en Vie. Libérons le à notre rythme de ses entraves, surveillons le, nettoyons son espace pour qu'il prenne sa juste place. Une boussole? Dans les moments d'équilibre entre le réel et les profondeurs de son être, ce feu se révèle et se déploie et vous envahit, non pas comme un feu qui calcine, mais comme un brasier qui illumine. Le goût de ce moment, c'est un état de grâce. Une extase, un absolu, un silence. Je suis certaine que ce point vous est connu. Cherchez à maintenir ce point d'équilibre comme on cherche un trésor, pour enfin respirer l'Univers et être respiré par lui.





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