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la récapitulation chamanique


A l'origine, la récapitulation est présentée par Carlos Castaneda dans 'le don de l'aigle'. Elle est ensuite reprise par ses disciples dont Armando Torres dans 'rencontre avec le nagual'.

Aujourd'hui on la retrouve dans la trousse à outil du développement personnel.


Elle permet de récuperer son énergie bloquée dans les évènements du passé.

En revivant l'évènement à l'aide d'un protocole de respiration précis, on s'en libère.


En résumé, on convoque l'évènement.

A l'aide de la respiration, on dénoue l'énergie cristallisée: on redonne aux intervenants du passé leur énergie et on récupère la nôtre restée coincée. Une fois ces énergies dénouées et rendues à chacun, l'évènement perd sa charge traumatique.

A noter qu'on désactive les mémoires, sans pour autant en effacer le souvenir. Seule la charge émotionnelle disparaît.

L'énergie qui était coincée dans le passé est remise en circulation. Plus de vitalité à la clé.

L'intégration de l'expérience permet ensuite de reconnaitre le motif lorsqu'il se présente.



Le protocole:


S'allonger en s'assurant de ne pas etre dérangé.

Etre confortablement installé, prévoir en cas de chaud, froid, agitation, pleurs etc.

Eteindre son portable.


On pose l'intention de travailler un souvenir en particulier.

Avant de rentrer dans le souvenir, on commence par mettre en place une respiration balayante.

Assurez vous que votre tête ne repose pas sur un oreiller trop épais. Le mieux : pas d'oreiller du tout.

La tete oscille lentement de gauche à droite, en un va-et-vient incessant. Le regard accompagne le mouvement (le plus simple est de fermer les yeux).

Le mouvement est tres calme, calé sur le rythme de votre respiration. Cela ne doit pas demander d'effort.

On inspire en tournant lentement la tete d'un coté. On expire en tournant la tete de l'autre coté.


Choisissez le sens de l'inspir et le sens de l'expir et tenez vous à cela jusqu'à la fin de la séance. Ne changez pas en cours de route.


Le rythme est dicté par la respiration. Une fois mis en place le mouvement, c'est votre corps qui la prend en charge. Vous ne devez plus y penser.



Une fois l'intention posée, et la respiration établie, on convoque le souvenir.

On laisse monter tous les détails via les 5 sens. On se laisse littéralement envahir. A aucun moment il est question de se faire violence. On ne regarde que ce qu'on peut regarder.

En parallèle la respiration va s'accompagner progressivement d'une visualisation.

En inspirant: on prend, on vitalise, on charge, on récupère, on réintègre...

en expirant: on jette, on vide, on draine, on décharge, on libère...


Quel lieu. Quelle époque. Quelles circonstances. Qui est présent. Que se passe t'il. Qui dit quoi et à qui. Le goût, les odeurs, les bruits, la musique, les détails du lieu: tout est important et permet de s'immerger dans la scène.

Dans le meme temps que les souvenirs affluent, l'émotion remonte également. Cest tres important de continuer le mouvement de balancier. Je reprends/ je redonne.


Oppression, crispation, tensions, fermetures, raidissement. Accéleration de la respiration. Autant de signe que l'on rencontre la zone ou se noue l'emotion: Lors qu'on touche ce point, on est submergé.

Surtout continuer la respiration oscillante. Elle permet de drainer l'émotion hors de la scène.


On la maintient mais on peut changer de rythme. La respiration peut accelerer, on peut éternuer, moucher, tousser, sangloter, pleurer, gémir, gronder, se tordre, s'arquer. Ou rien de tout ca.

Laisser le diaphragme se liberer et le souffle vous traverser, meme si cela surgit sous forme de respirations saccadées, des haletements qui ne dureront pas (faites vous confiance).

Frissons, picotements, tremblements, sont les signes qu'une nouvelle circulation s'établit.

Laissez le souffle vous envahir et le toxique couler hors de vous comme une eau sale.


On revit vraiment l'experience dans l'état et l'age qu'on avait à l'époque. On peut retrouver des mots d'enfants perdus, des pensées oubliées, totalement enfouies.

Laissez dérouler le processus comme sur un toboggan, sans saisir avec le mental.


Tout vous mène à la libération. Cela peut durer une minute comme beaucoup plus.

Ne jamais se laisser emmener dans l'hyperventilation. Ne pas etre fasciné et se regarder faire. Ne pas s'attacher à un passage.

Laissez vous traverser, laissez le processus évoluer et se transformer.

Vous saurez que la vague est passée lors que l'émotion se calme et le corps s'apaise.


A un moment, vous comprenez que vous pouvez regarder le souvenir sous tous ses angles, sans que cela génère de l'émotion. Cette prise de conscience est libératrice.

C'est le signal que vous pouvez clore la séance.

Alors soufflez un grand coup et oscillez rapidement la tete comme si vous vouliez couper entre vous et la scène. La scene retourne dans le passé, tandis que vous reprenez corps dans la pièce dans laquelle vous etes. Faites le jusqu'à ce que la sensation de coupure d'avec la scene soit effective


Il se peut que vous soyez vidé physiquement , mais le corps est plus vivant, plus léger, plus pétillant, ca doit mieux respirer à l'interieur.

Cela peut mettre quelques jours à se poser et il arrive que on aie des bonnes surprises (un mal au dos qui disparaît par ex).


De manière générale.

Ne cherchez pas à trop en faire. Un souvenir à la fois.

Si vous avez vécu une sidération lors de l'evenement traumatisant, ne le faites pas, ou du moins pas seul mais avec un thérapeute qui peut vous accompagner dans la traversée.

Si vous avez en tête un souvenir particulièrement chargé, commencez par vous familiariser avec la méthode sur des évènements plus légers.

Ne forcez jamais . Mieux vaut retourner plusieurs fois dans un souvenir que vouloir trop dénouer trop vite. Votre corps sait ce qu'il peut encaisser et vous guidera, votre mental non.


Les évenements les plus traumatisants ont parfois besoin de plusieurs séances, parfois à des années d'intervalle. On croit avoir tout vidé, mais une nouvelle couche se revele quand on est prêt.

Si vous pratiquez régulierement, les souvenirs douloureux n'ont plus d'emprise sur vous. Mais c'est comme le sport ou une autre discipline, on ne commence pas par le plus difficile tout de suite.

Soyez bien à l'écoute et ne présumez pas de vos capacités, et tout ira bien.


Je me tiens à votre disposition pour échanger.


Bibliographie

Armando Torres, rencontre avec le nagual

Carlos Castaneda Le Don de l'aigle

Taisha abelar le passage des sorciers ;

Victorio Sanchez la recapitulation chamanique.








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