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Pouvoir ou puissance ?

Dans ce motif de la psyche, il est question d'expansion du soi dans le monde. Comment on occupe sa place. Précédemment j'ai déjà évoqué Mars, colère versus force, tel un feu moteur, guerrier, qui trace son chemin dans le monde (je vous renvoie à l'article). Cette fois on est sous l'égide de Zeus, Jupiter, la foudre, dans un feu qui révèle l'axe vertical.

Avec Mars on était dans la force d'agir, cette fois on est dans la puissance d'ëtre. Allons plus loin. Le Pouvoir. Exercer un pouvoir, c'est tenter de contrôler le monde. En d'autres termes, je vais peser sur lui pour qu'il corresponde à mes attentes. Comme je ne perçois pas mon axe , je ressens un manque, un vide. Je me sens soulagé lorsque le monde se plie à cette distorsion interne, cela me rassure. Alors je vais l'enjoindre de s'y plier. ou bien je vais lui imposer par la force. Le pouvoir demande beaucoup d'énergie. On devient sauveur, manipulateur ou bourreau. Et cela ne dure pas, car il est impossible de contrebalancer en permanence en soi l'inertie du monde.

On devient avide, vengeur, dans la quête sans fin de cet apaisement introuvable. Tandis que la puissance correspond à cet axe entre ciel et terre qui se remplit de sa propre lumiere. La puissance, c'est l'expansion de qui on est, une expansion suffisamment forte et affirmée pour occuper sa juste place. Comme une cascade qui coule à la verticale et envahit l'espace d'une brume fertilisante. Comme une fleur s'épanouit et envahit l'espace de son parfum. La puissance ne se gagne pas, elle se révèle.

Cette sphère, sous l'égide de Jupiter, parle de présence, de droiture et d'expansion. Il représente souvent l'espace sociétal et politique. Un Jupiter déséquilibré va chercher à modeler le monde pour l'ajuster à son espace intérieur. A l'extrême, il conduit à la tyrannie.

Tandis qu' un Jupiter équilibré magnétise et devient inspirant, sa puissance rejaillit sur le monde et le fertilise. Alors comment renverser en soi le pouvoir en puissance ? Revenir vers le centre. Observer là ou on est sans chercher à changer quoique ce soit.

Se reconnaître sans émotion ni désir de changement. C'est comme un oui. Cela ouvre une porte. Alors l'alignement intérieur se fait, l'inspiration descend et nous remplit d'un feu nourricier. Rempli, on n'éprouve plus le besoin de transformer le monde. On vient à sa rencontre, rempli de sa propre musique, vide d'attente, dans la possibilité désormais d'un accord harmonieux.





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